César : Guillaume Gallienne remet en cause la victoire de Fatima
© Bernard-Briquet-Orban, Abaca
Guillaume Gallienne aurait sans doute mieux fait de se taire. Le pensionnaire de la Comédie-française, récompensé de quatre César pour Les Garçons et Guillaume, à table ! en 2014, s'est exprimé au micro de RTL à propos de la victoire surprise de Fatima le 26 février dernier sur la scène du Théâtre du Châtelet. Des propos qui n'ont pas tardé à déclencher une vive polémique sur la Toile.
"J'ai été heureux pour plein de prix, après je m'interroge quand même sur le choix de la famille du cinéma français à vouloir tout le temps prôner la diversité culturelle et tout ça, parfois je ne sais pas à quel point le moteur de tout cela est artistique ou politique", lance d'abord l'acteur et réalisateur, avant de parler directement du long-métrage visé par ses déclarations : Fatima, reparti de la cérémonie avec trois César, dont celui du meilleur film. Il explique ainsi : "Pourtant j'adore Philippe Faucon [le réalisateur de Fatima], cette femme m'a bouleversé. Je ne vise personne mais je me rends compte que... la question se pose. Je me la pose, mais je n'ai pas encore la réponse". Des propos difficiles à justifier alors même qu'il confesse lui-même ne "pas encore avoir vu le film".
Il n'a évidemment pas fallu longtemps aux internautes pour s'insurger contre les commentaires du comédien. Sur Twitter notamment, de nombreux cinéphiles s'en sont donnés à coeur joie. "Fatima contre Gallienne, un Faucon contre un vrai", assène ainsi le journaliste des Inrocks Christophe Conte, tandis que d'autres soulignent avec ironie la contradiction exprimée par Gallienne, qui remet en doute la victoire d'un film qu'il n'a pas vu. L'intéressé n'a pas réagi pour le moment mais on espère en tout cas, qu'il a su profiter de la ressortie en salles du drame de Philippe Faucon pour se faire un véritable avis sur le grand gagnant des César 2016. De son côté, Guillaume Gallienne est actuellement à l'affiche d'Éperdument, une histoire d'amour carcérale avec Adèle Exarchopoulos.
publié le 8 mars, Pauline Julien
