Actus cinéma

Catherine Deneuve, ses propos défendant Polanski jugés "rétrogrades" par le CSA

L'affaire remonte au mois de mars dernier. L'actrice, présente sur le plateau de Quotidien, prenait la défense du réalisateur franco-polonais, accusé d'un viol sur une mineure datant de 1977.

À l'époque, la polémique autour de Roman Polanski battait son plein puisque ce dernier devait être le président de la cérémonie des César. Invitée dans l'émission de Yann Barthès, Catherine Deneuve avait alors pris la défense du réalisateur : "C'est une jeune fille qui avait été amenée chez Roman par sa mère, qui ne faisait pas son âge de toute façon (...) il ne lui a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes. J'ai toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif." De quoi contraindre l'association féministe Politiqu'elles à saisir le CSA, dénonçant non seulement ces paroles mais aussi l'absence de contradiction du présentateur de Quotidien.

Le CSA donne sa réponse

Aujourd'hui, le juge de l'audiovisuel a finalement déclaré que les propos de l'actrice "sont déplacés et véhiculent des préjugés rétrogrades concernant les auteurs de viol et leurs victimes". Aucune sentence n'a toutefois été requise à l'encontre de la chaîne, de l'émission, ou de l'actrice du fameux "Potiche" de François Ozon.

Le CSA a ainsi précisé dans son rapport : "Pour autant, prenant en compte l'intervention de l'animateur, le Conseil a considéré que la chaîne n'avait pas manqué à ses obligations en matière de respect de l'image des femmes." Une décision dont l'association a pris connaissance, regrettant surtout qu'aucune sanction ne soit donnée à Catherine Deneuve.

publié le 6 juillet, Clement Caillive

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