Actus cinéma

Almodovar et Cannes : une longue histoire d'amour

Pedro Almodovar durant la projection de

© Genin-Hahn-Marechal, Abaca

Après George Miller l'an dernier, c'est Pedro Almodóvar qui présidera cette année la 70e édition du Festival de Cannes, qui se déroulera du 17 au 28 mai prochain. L'occasion de revenir sur la longue histoire d'amour qui lie le cinéaste espagnol au plus grand festival de cinéma au monde.

"Pour sa 70e édition, le Festival de Cannes est heureux d'accueillir un artiste unique qui jouit d'une immense popularité. Son oeuvre s'est déjà inscrite pour toujours dans l'histoire du cinéma. Une longue fidélité unit Pedro Almodóvar au Festival", ont annoncé Pierre Lescure et Thierry Frémaux, respectivement président et délégué général du Festival de Cannes ce mardi. Une nouvelle qui n'a évidemment pas manqué de réjouir la planète cinéphile, mais aussi le principal intéressé, qui a aussitôt témoigné de son enthousiasme.

"Je suis très heureux de fêter le 70e anniversaire du Festival du Film de Cannes dans cette fonction si privilégiée. Je suis reconnaissant et honoré et j'ai le trac ! Être Président du Jury est une lourde responsabilité et j'espère être à la hauteur des circonstances. Je peux vous dire que je vais me dévouer corps et âme à cette tâche, qui est à la fois un plaisir et un privilège", a ainsi commenté Pedro Almodóvar.

La Croisette comme résidence secondaire

Présent en mai 2016 pour y défendre "Julieta" en compétition, le cinéaste espagnol est un peu comme chez lui à Cannes et fait partie des fameux "habitués" de l'événement. Sa première montée des marches date de 1992, comme membre du jury de Gérard Depardieu, qui récompensera "Les Meilleures intentions" de Bille August de la Palme d'or. En 1999, il fait son entrée en sélection officielle avec le sublime "Tout sur ma mère", qui repart avec le Prix de la mise en scène. Suivront, entre autres, le César et l'Oscar du meilleur film étranger. Cinq ans plus tard, il revient Hors-compétition et ouvre la 57e édition avec sa "Mauvaise éducation".

En 2006, il concourt de nouveau dans la cour des grands avec un autre de ses chefs-d'oeuvre, "Volver". Si la Palme d'or lui échappe une deuxième fois au profit de Ken Loach pour "Le Vent se lève", le cinéaste voit toutefois son film auréolé du Prix du scénario ainsi que du Prix d'interprétation féminine, décerné à ses six actrices vedettes.

Depuis, Pedro Almodóvar est revenu à trois reprises sur la Croisette, pour "Étreintes brisées" en 2009, "La Piel que habito" en 2011 et donc "Julieta" l'an dernier. C'est désormais un tout nouvel honneur que lui fait le Festival de Cannes en le choisissant comme président de son prochain jury. Une responsabilité dont on ne doute pas que le cinéaste espagnol saura faire bon usage.

publié le 31 janvier, Pauline Julien

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