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3 bonnes résolutions à conseiller aux studios hollywoodiens

À l'heure où chacun y va de son bilan de l'année écoulée tout en commençant à lister ses bonnes résolutions plus ou moins réalisables pour les douze mois à venir, voici les trois orientations que l'on souhaiterait voir prendre par les studios hollywoodiens pour 2017.

Oser parier sur l'originalité

C'est un fait : pas une semaine ne passe sans qu'un nouveau projet de suite, remake, reboot, spin-off, ou prequel ne soit annoncé à Hollywood. Même les classiques d'antan, que l'on pensait intouchables, ne parviennent plus à y échapper. C'est ainsi qu'on a pu découvrir cette année des versions modernes de "Ben-Hur" ou de "S.O.S. Fantômes", avec le peu de réussite que l'on sait. Et c'est sans compter sur les innombrables suites d'anciens succès sortis en 2016 ("Le Monde de Dory", "Jason Bourne", "Independence Day : Resurgence") ou annoncées ("Jumanji", "Bad Boys 3", "Chucky 7").

Les projets originaux se font ainsi de plus en plus rares à Hollywood, et sont souvent à chercher du côté du cinéma indépendant. Pourtant, le box-office tend à démontrer que l'audace des studios peut se révéler payante. En témoignent encore cette année des films comme "Zootopie" (1 milliard de recette mondiale), "Comme des bêtes", "Vaiana, la légende du bout du monde" ou "Les Trolls". On espère donc qu'à l'avenir, les majors impulseront un peu de l'imagination dont ils font preuve en terme de cinéma d'animation dans le reste de leurs productions afin d'offrir au public un peu de renouveau en salle.

Arrêter de payer une fortune des acteurs de moins en moins rentables

Pour la deuxième année consécutive, Johnny Depp a été désigné "acteur le plus surpayé". Un titre peu flatteur dont la faute est en grande partie à imputer aux studios, qui ont tendance à vouloir s'entourer à tout prix d'une superstar pour attirer le public en salle. Or, certains gros noms d'Hollywood sont aujourd'hui loin d'être aussi populaires qu'il y a dix ans. C'est notamment le cas de Johnny Depp ou de Will Smith - deuxième du classement - qui continuent pourtant de toucher des sommes hallucinantes pour des films qui ne font plus recette. L'ex d'Amber Heard n'a ainsi, pas connu de véritable carton sur grand écran depuis sa dernière apparition sous les traits de Jack Sparrow en 2011. On ne peut donc que suggérer aux studios d'ouvrir un peu leurs oeillères pour miser davantage sur des acteurs a priori moins bankable, mais qui se révéleront nettement moins exigeants sur le plan financier et pourtant tout aussi capables de décrocher les étoiles. L'exemple le plus criant cette année reste sans doute celui de Ryan Reynolds, catalogué roi du flop depuis "Green Lantern" et désormais idole d'Hollywood grâce à "Deadpool".

Montrer l'exemple

Finalement, on espère que 2017 sera synonyme de plus d'égalité au sein des majors hollywoodiennes. On ne compte plus en effet le nombre d'accusations de whitewashing - soit le fait de blanchir un casting - ou de sexisme ayant fait polémique au cours des douze derniers mois. "La Grande Muraille" avec Matt Damon, attendu chez nous pour le 11 janvier prochain, avait relancé il y a peu le débat, alors que beaucoup regrettaient de voir un acteur blanc jouer les héros d'une histoire se déroulant en Chine.

Si le manque de diversité à Hollywood reste un sujet brûlant - on se souvient du bad buzz "Oscars So White" - il revient aux majors de montrer l'exemple, en arrêtant de dépeindre quasi systématiquement ses héros comme des personnages d'hommes blancs hétérosexuels. À travers une meilleure représentation des minorités sur grand écran, les studios s'érigeraient ainsi en véritable porte-drapeau de la lutte contre les inégalités et contribuerait, à leur manière, à faire doucement évoluer les mentalités.

publié le 30 décembre, Pauline Julien

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